Alan García Pérez
Président de la République du Pérou
Alan García Pérez, président de la République du Pérou, est né le 23 Mai 1949 dans une famille de classe moyenne liée au parti politique l’APRA. Ecolier, il découvrit son don d’orateur, et entre dans les jeunesses militantes de l’APRA à 17 ans.
Il se gradua en droit à l’Université Nacional San Marcos en 1971. A l’ Université Complutense de Madrid, il acheva sa thèse sur le droit constitutionnel et obtint son doctorat en science politique. En 1973, à l’Université de Paris Sorbonne, il obtint un diplôme de sociologie. Il épouse Pilar Nores qu’il avait rencontré lors d’un séminaire à Madrid.
Il est rappelé en 1978 à revenir à la vie politique péruvienne par le président-fondateur de l’APRA, Victor Raul Haya de la Torre pour les élections de l’Assemblée Constituante appelées par le chef du gouvernement Francisco Morales Bermúdez. L’APRA et Victor Raul Haya de la Torre gagnent les élections. Garcia, élu député, devient conseiller spécial du président, et fait connaître ses talents oratoires sachant convaincre les masses.
Élu Président de la République en 1985, son gouvernement démontre les premières années une vitalité exceptionnelle, mais sa politique économique va générer la plus grave crise jamais souffert par le pays. Cette politique imposait un contrôle strict des taux de change, la surémission de monnaie, et une limite du paiement de la dette extérieure à 10% des recettes d’exportation. Le retard pris dans le paiement de la dette extérieure rendit le pays inéligible par le FMI en 1986. L’inflation écrasante (jusqu’à 2178 %) oblige à nationaliser les banques, dévaluer la monnaie, à changer deux fois de monnaie officielle (Sol et INTI), et conduit à des pénuries de produits de base.
Le « Terrorisme » secoua gravement le pays, atteignant le haut niveau de violence entre 1986 et 1988, coûtant des milliers de vies et engageant des actes de répression militaire. De 1988 à 1989 des groupes terroristes intensifient les vagues d’attentats à Lima et d’autres villes face au gouvernement impuissant. La controverse survint lorsque Victor Polay et 47 militants du Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru(MRTA) réussissent à s’évader de la prison Castro Castro par un tunnel de 330m.
La corruption généralisée à tous les niveaux de l’Etat, aggrave la crise, creusant le déficit en 1990 et conduisant à l’effondrement des services publics.
L’opposition au gouvernement s’affirme pendant la tentative de nationaliser les banques. Emerge un mouvement de protestation dirigée par l’écrivain Mario Vargas Llosa, qui deviendra le Fredemo (Front Démocratique) et se présente aux élections de 1990. Vargas Llosa échoue de peu au 2ème tour face àAlberto Fujimori.
En 1991, Garcia est jugé pour détournement de fonds, l’affaire est classée en Février 1992 grâce au poids de l’APRA à l’Assemblée. Le 5 avril 1992, Alberto Fujimori donne un « auto-coup d’Etat » en la dissolvant. García, Secrétaire général de l’APRA, s’exile en France.
Fujimori abandonne le pouvoir en 2000, et Garcia revient pour se présenter aux élections de 2001. Sa candidature souffre de mauvais mandat de1985-1990, néanmoins il échoue au deuxième tour face àAlejandro Toledo.
Il gagne les Elections présidentielles de 2006 face au nationaliste Ollanta Humala.
Son second gouvernement se déroule plus sereinement que le premier. Dans la foulée de bons résultats économiques depuis quelques années, le Pérou poursuit sa croissance. La politique économique de Garcia est plus libérale et moins extravagante qu’il y a 20 ans.