Située à 2460 m. d’altitude, Arequipa, la deuxième ville du Pérou, est peuplée de 870 000 habitants.
Considérée comme le plus important centre intellectuel du pays. Elle donna au pays plusieurs présidents de la république et écrivains. Y naquit le plus célèbre d’entre eux : Mario Vargas Llosa (Prix Prince d’Asturias de littérature).
Cette spécificité de n’être située ni sur la Côte ni vraiment dans les Andes, a donné un caractère fier et indépendant à ses habitants. Pour ces raisons, Arequipa, ville plus importante du sud du pays, s’est souvent opposée aux directives de Lima, et s’est vue surnommer « la ville rebelle ». Par exemple, en 2000 lors de la Fête Nationale, période où les maisons arborent le drapeau du pays, celles d’Arequipa arboraient celui de la ville pour protester contre la fraude électorale aux élections présidentielles de cette année là.
Parcourue par le rio Chili (« froid » en quechua) elle est située au cœur d’une oasis verdoyante recevant les eaux des des cordillères volcaniques qui l’entoure, dont le Misti (5.821m) et le Chachani (6.075m), le plus élevé de tous .
Histoire
La région fut d’abord colonisée par les Aymarà, puis les Quechuas, enfin les Incas s’y installèrent. *L’origine du nom Arequipa : A l’époque quechua lorsque l’Inca Mayta Capac (4ème) conquit la région, ses soldats tombèrent amoureux du site et ont demandé de rester, l’Inca répondit : « Are quipay » (oui, restez).
Coloniale et construite en 1540 par les conquistadors, la pierre volcanique blanche à partir de laquelle elle est édifiée lui a valu le surnom de «ville blanche». Arequipa a conservé intact son cachet colonial: belles demeures patriciennes au fronton sculpté et aux fenêtres décorées de fer forgé, nombreuses églises et couvents.
Économie
Arequipa à une tradition rurale importante, centre agricole produisant de l’oignon, de l’ail de l’origan… C’est également un centre manufacturier de textiles, reconnu le plus important pour la laine d’alpaca. Au 18ème siècle sont parties les premières cargaisons de laine d’alpaca pour Liverpool, ce qui a provoqué l’intérêt et l’installation de familles industrielles anglaises à Arequipa.
TOURISME DANS LA RÉGION : Arequipa est le point de départ des excursions allant à l’ascension des Misti (5.821m) et le Chachani (6.075m)… et du Cañyon del colca.
Les principaux attraits touristiques
La Plaza de Armas
Entourée par la Cathédrale, la compagnie de Jésus, et les arcades, la Plaza de Armas présente une belle fontaine en bronze de trois vasques couronnées par la figure d’un soldat du XVIe siècle. Ce personnage est appelé le « Tuturutu », qui, selon l’histoire, était chargé d’aviser la population de tout nouvel événement.
La Cathédrale
Sur la Plaza de Armas. Inaugurée en 1656, elle est le premier monument religieux de la ville. Elle fut construite en sillar (pierre blanche volcanique), avec des voûtes de briques; elle fut détruite par un incendie en 1844… Par la suite elle fut souvent détruite par les différents tremblements de terre. Elle fut durement frappée par celui de l’année 2001. Son style est néoclassique et les entrées du temple se situent dans les nefs latérales.
Plaza de Armas. Visites: L-S 7:00-11:30 et 17:00-19:30; D 7:00- 13:00 et 17:00-19:00.
L’Église et le Cloître de La Compañía de Jésus
De style baroque-métisse,cet ensemble se compose de plusieurs édifices construits par les jésuites quand ceux-ci remplacent les franciscains en 1580, aussi bien à des fins religieuses que de logement. La structure actuelle date de 1690. Elle possède approximativement 66 toiles de l’école de Cuzco, d’artistes comme Bernardo Bitti et Diego de la Puente. A voir : sa chapelle st ignace
General Morán / Álvarez Thomas, Plaza de Armas. L-D 09:00 – 11:00 et 15:00 – 18:00.
Le Couvent de Santa Catalina
Fondé en 1580 par une riche vlle dans la ville » est le plus grand édifice religieux d’Amérique du Sud.
A l’époque coloniale, il accueillait principalement les filles des plus riches familles de conquistadores d’Arequipa et du Pérou. Il se visite depuis 1970.
Jusqu’en 1985, le régime des religieuses était « reclus », mais pour l’occasion de la visite du Pape Jean-paul II à Arequipa cette année là, elles eurent exceptionellement l’autorisation de sortir, dès lors leur régime passa à celui de semi-reclus. Le Couvent Santa Catalina fut le lieu où passa sa vie « la Sainte d’Arequipa » : Ana de los Angeles (1606-1686). Béatifiée en 1985 par Jean-Paul II, la cérémonie eut lieu devant son tableau.
Le Mirador de Yanahuara
Construit au XIXe siècle, il est formé d’une série d’arcs de sillar, ou pierres de taille d’origine volcanique, sur lesquels ont été gravées les phrases des aréquipégniens les plus célèbres. Le mirador a une vue privilégiée sur la ville et sur le volcan Misti. A 2 km du centre de la ville d’Arequipa (8 minutes en auto).
Le Moulin de Sabandía
Situé à la campagne au village traditionnel de Sabandía, à 8 km du centre ville, cette propriété est au cœur d’un paysage entourée d’ amples terrasses et des trois volcans. Construit en 1785, il représente l’architecture typique de la région, dominée par l’emploi du sillar. Ses solides contreforts et ses balcons rustiques sont très caractéristiques. On peut y observer aussi les techniques utilisées pour travailler le blé en utilisant les moulins de pierre.
La Mansión del Fundador
Construite en sillar au bord d’une falaise, elle est l’une des demeures ou villas les plus importantes et typiques de la région. D’après la rumeur, Garcí Manuel de Carbajal, fondateur d’Arequipa, la fit construire pour son fils. Plus tard, en 1785, don Juan Crisóstomo de Goyeneche y Aguerreverre en devint le propriétaire, et il la rénova en lui ajoutant les caractéristiques seigneuriales que l’on peut observer aujourd’hui. L’accès principal se compose d’un vestibule au plafond voûté, suivi d’une vaste cour intérieure principale sur laquelle s’ouvrent les fenêtres et les portes des chambres.
A 9 km de la ville d’Arequipa (15 minutes en auto).