Flora Tristan
Née à Paris le 7 avril 1803 et décédée le 14 novembre 1844 à Bordeaux, Flora Tristan était une écrivain, militante socialiste et féministe française.
Française par sa mère, elle est à moitié péruvienne par son père : Mariano Tristan, issu d’une riche famille d’Arequipa. Marianno Tristan décède en Espagne avant d’avoir fait valider son mariage avec la mère de Flora, ce qui posera à cette dernière des problèmes de succession.
Ses parents ont bien connu Simon Bolivar, des bruits (infondés) disent que Flora Tristan serait le fruit d’une aventure entre sa mère et Simon Bolivar.
Flora devra se marier de force à cause des difficultés financières. Elle hait son mari et va le fuir bien qu’enceinte de son troisième enfant. Malgré les menaces, elle ne reviendra jamais pour la vie commune. En 1838, Chazal son mari va la poursuivre et par un coup de pistolet va lui perforer le poumon gauche. La justice lui accordera « la séparation de corps » mais lui refusera le divorce.
Ces difficultés feront de Flora Tristan une active militante en faveur de la restauration du divorce.
Elle entreprendra un voyage au Pérou pour se faire reconnaître de sa famille paternelle et tenter d’obtenir une part de l’héritage qui lui revient de droit. Elle est bien reçue à Arequipa dans sa famille, mais son oncle Pío Tristan, ne lui reconnaîtra pas l’héritage de son père à cause de sa condition de bâtarde.
Au cours de ce voyage, elle aura l’occasion de rencontrer de nombreuses célébrités locales, sera témoin d’une part de l’histoire du Pérou et d’Arequipa, qu’elle relatera dans son excellent livre: « Les pérégrinations d’une paria ».
Dans cet ouvrage, Flora n’épargne pas la société péruvienne de ces critiques (fondées du reste), mais cette nation ne lui en tiendra pas rigueur, qui se sent fière des origines péruviennes de Flora Tristan, et considère« Les pérégrinations d’une paria » comme un classique péruvien.
Ouvrière et femme de lettres, elle sera militante socialiste et féministe, elle fut l’une des figures majeures du débat social dans les années 1840 et participera aux premiers pas de l’internationalisme. Sera publié après sa mort un ouvrage majeur appelé : « L’émancipation de la femme ou le testament de la Paria ».