Le couvent Santa Catalina
« Une ville dans la ville »
Fondé en 1580 par une riche veuve, Ana de Guzmán, qui en fut la première Mère Supérieure, sa superficie de 20 000 m2, en fait le plus grand du monde. Cette « ville dans la ville » est le plus grand édifice religieux d’Amérique du Sud.
A l’époque coloniale, il accueillait principalement les filles des plus riches familles de conquistadors d’Arequipa et du Pérou, qui payaient une forte dote pour voir leur fille y entrer. A l’ âge de 12 ans, les novices entraient au couvent. Il accueillait jusqu’à 180 religieuses.
Le luxe dans lequel vivaient les religieuses défraya souvent la chronique. Le Vatican n’arrivait pas à se faire respecter à ce niveau là, jusqu’aux réformes successives dictés par l’autorité de certaines Mères Supérieures, qui changèrent les choses du point de vue de la vocation, et des privilèges. Le régime des religieuses était « reclus ».
La visite du Couvent offre à voir : des rues portant des noms de villes espagnoles : Malaga, Cordoba, Sevilla, Burgos, Toledo; le parloir, le salon des visites ; les cellules des novices ; la chapelle des novices ; le quartier des sœurs.
Egalement la salle de Profundis où les Mères Supérieures étaient veillées 24h/24h et peintes (la seule fois de leur vie) les yeux clos; d’un cimetière (qui devint un potager en 1939).
Vous visitez aussi le réfectoire; l’internat ; le lavoir ; la machine à laver ; le filtre à eau ; la Place principale où s’improvisait un petit marché le dimanche et dont la fontaine servait de baignoire ; les cuisines ; la Salle d’administration; le Dortoir : transformé en salle de concerts et d’expositions.
D’oú le surnom « une ville dans la ville »…
Le Couvent Santa Catalina fut le lieu où passa sa vie « la Sainte d’Arequipa » : Ana de los Angeles (1606-1686).
Entrée au couvent à l’âge de 6 ans sans toutefois être destinée à être religieuse, elle refusa d’en sortir, car elle avait la vocation, et ses parents l’y ont abandonnée. Son frère, évêque, paya la dot. Elle y passa toute sa vie, fut Mère Supérieure, et passa les dix dernières années de sa vie paralysée et aveugle. Béatifiée en 1985 par Jean-Paul II, la cérémonie eut lieu devant son tableau.
Retrouvez toutes les informations pratiques sur le site du Monastère Santa Catalina : http://www.santacatalina.org.pe/